Festival du Printemps des Poètes – Luxembourg 2024

26 – 27 – 28 avril 2024

La grâce, un thème qui résonne singulièrement en ces temps troublés. Tel est pourtant celui qui présidera aux destinées du 17e Festival du Printemps des Poètes-Luxembourg qui revient les 26, 27 et 28 avril 2024 en ses 3 lieux emblématiques : la Kulturfabrik, neimënster et la galerie Simoncini. Mais ne nous y méprenons pas, elle n’est pas que délicatesse et agrément, la grâce peut être mauvaise, voire fatale et le poète nous le dit trop bien lui qui nous émeut ou nous bouscule.

Poètes et poétesses seront présent.e.s pour des temps de lecture, d’échange et de musique qui emprunteront des chemins divers pour nous amener à ce « moment de grâce où l’on fait irrémédiablement corps avec le poème » (Zéno Bianu).

Organisation : Printemps des Poètes-Luxembourg, Kulturfabrik, neimënster, galerie Simoncini et partenaires

✒️ À VOS PLUMES ✒️

13e Concours multilingue Jeune Printemps

Le Printemps des Poètes-Luxembourg (PPL) organise son 13e concours de poésie multilingue sur le thème « La Grâce ». Tous les élèves et étudiants fréquentant un établissement secondaire du pays ou l’Université du Luxembourg, ainsi que les adultes du Luxembourg, aimant la poésie et non encore publiés, sont invités à participer au concours.

⏳ Le formulaire de participation (disponible sur notre site) et le poème en format WORD devront être envoyés pour le 18 mars 2024 au plus tard à l’adresse mail jeuneprintemps@printemps-poetes.lu

Le jury, composé de poètes et de membres du PPL, sélectionnera les poèmes gagnants et informera les lauréats.

📅 La remise des prix aura lieu le 24 avril 2024 à neimënster, en présence de Eric Thill, ministre de la Culture.

👨‍🎓👩‍🎓Le premier lauréat de chacune des 4 catégories sera invité à se produire sur scène lors du 17e Festival du Printemps des Poètes-Luxembourg (26,27, 28 avril).

Pour toute information complémentaire, veuillez vous adresser à
Delia Pifarotti 📧 jeuneprintemps@printemps-poetes.lu

Formulaire de participation 2024

Règlement du Concours 2024

Soirée en hommage à
Anise Koltz

Mardi 12 septembre à neimënster

Anise Koltz (c) Collection CNL – Photo Paolo Leoni

A l’occasion de l’inauguration de la salle Anise Koltz, ancienne salle du greffe puis boutique de neimënster et aujourd’hui salle dédiée à la création, une soirée consacrée à cette grande dame des lettres, à notre amie, est proposée par le Printemps des Poètes-Luxembourg en collaboration avec neimënster le 12 septembre à 19h dans la chapelle.

Deux poètes majeurs, proches d’elle, le Belge Guy Goffette (Grand Prix de Poésie de l’Académie française en 2001 et Goncourt de la poésie en 2010) et le Luxembourgeois Lambert Schlechter (Prix Servais en 2007 et Prix Batty Weber en 2014) évoqueront leurs rencontres et ces affinités électives qui les rapprochèrent de cette poète majeure qui savait « le verbe indispensable » et dont les vers nous sont devenus indispensables.

Ainsi après les poètes Nic Klecker, Edmond Dune et José Ensch dont chaque jour des dizaines, voire des centaines de visiteurs de neimënster prononcent le nom en se dirigeant vers les salles qui les portent, Anise Koltz à son tour voit son nom donné à une salle de cette belle abbaye où le Printemps des Poètes-Luxembourg l’a si souvent invitée à intervenir.

L’encadrement musical de la soirée sera assuré par la claveciniste Anne Galowich qui n’est autre que la petite-fille de la poétesse et que le Printemps des Poètes-Luxembourg avait sollicitée déjà pour fêter ses 85 printemps. Une exposition de petites aquarelles originales, réalisées en 2016 par Jean-Jacques Laigre sur des poèmes d’Anise Koltz, sera présentée.

Anne Galowich (c) PPL
Aquarelle de Jean-Jacques Laigre

Lectures de poèmes par Marie-Anne Lorgé et Charlotte Goffin.

Soirée organisée avec le soutien de l’Association Victor Hugo et l’aimable concours du Centre National de Littérature.

Entrée libre. Réservation obligatoire par courriel (contact@neimenster.lu) ou tél. (+352 26 20 52-1).

Anise Koltz et Léopold Hoffmann
(c) Archives CNL – Wolfgang Osterheld
Anise Koltz et Alain Bosquet (c) Archives CNL – Wolfgang Osterheld
Anise Koltz et Pentii Holappa
(c) Archives CNL – Wolfgang Osterheld

Anise Koltz (1928-2023) est la voix de langue française la plus éminente du pays. Elle a signé une cinquantaine de recueils qui ont été traduits en une douzaine de langues et lui ont valu de très nombreux prix littéraires, luxembourgeois – Prix Batty Weber (1996), Prix Servais (2008) – et internationaux, jusqu’au plus prestigieux, le Prix Goncourt de la poésie Robert Sabatier (France, 2018). En 2016, elle avait été la première poète luxembourgeoise à entrer dans la collection Poésie de Gallimard, fidèle par ailleurs à son éditeur luxembourgeois PHI et à son éditeur français Arfuyen sans oublier ses collaborations avec la galerie – éditions Simoncini.

Membre de l’Académie Mallarmé, du PEN club belge, du PEN club français et de l’Institut Grand-Ducal, section Arts et Lettres, elle a fondé avec son mari René Koltz, Nic Weber et Horst Bingel les Journées littéraires de Mondorf et, avec Alain Bosquet, l’Académie européenne de poésie. Petite-nièce d’Emile Mayrisch et d’Aline de Saint-Hubert qui avait initié les rendez-vous de Colpach et dans les pas de laquelle elle aura mis ses pas, elle aura fréquenté les plus illustres écrivains de la scène internationale.  CNL

Anise Koltz avec e.a. André Schmitz et Guy Goffette (c) Archives CNL
Anise Koltz et Lambert Schlechter (c) PPL

Poète et prosateur, Guy Goffette, né en Lorraine belge, est l’une des grandes voix de la poésie francophone. Tour à tour enseignant, libraire et éditeur, il a publié plus de trente livres, romans, récits, poésie, sans oublier de magistrales biographies dont un Verlaine qui fait référence, tous aux éditions Gallimard. Il a e.a. obtenu le Grand Prix de Poésie de l’Académie française (2001), le Goncourt de la poésie pour l’ensemble de son œuvre (2010) et le Prix Max Jacob (2017).

Poète et philosophe, Lambert Schlechter que l’écriture n’a jamais quitté depuis ses plus jeunes années et ses premiers fameux carnets, a publié une cinquantaine de livres, poésie, essais, chroniques et nouvelles. Poète francophone le plus édité hors des frontières du pays, il a reçu le Prix Servais en 2007, le Prix Birago Diop en 2010 et le Prix Batty Weber en 2014. Il est membre de la section Arts et Lettres de l’Institut Grand-Ducal.

Anise Koltz (c) Alain Rischard
Printemps des Poètes 2010 – Anise Koltz avec les poètes de l’édition « Couleur Femme » dont Taslima Nasreen et la cheffe Léa Linster (c) PPL
Marché de la Poésie, Paris, 2015 (c) F. P.
Printemps des Poètes 2017, Galerie Simoncini (c) PPL

Grande rencontre du Printemps

Soirée Lambert Schlechter – mercredi 12 juillet au TNL

Lambert Schlechter (c) F. Pirovalli
Habib Tengour (c) Pierre Joris

Comment mieux finir la saison qu’avec les mots du poète, poète majeur des Lettres luxembourgeoises, en quête de « mots qui explosent et font trembler ». C’est à un rendez-vous avec Lambert Schlechter qu’invite le Printemps des Poètes-Luxembourg le mercredi 12 juillet à 19h au Théâtre national du Luxembourg à l’occasion de la parution de son dernier recueil Perles de pacotille sur le chapelet du silence aux éditions APIC / collection Poèmes du Monde dirigée par Habib Tengour. Le poète franco-algérien s’entretiendra avec le poète luxembourgeois et répondra lui-même à quelques questions. La soirée est organisée en collaboration avec le TNL et le soutien de l’Association Victor Hugo. Le recueil a bénéficié de l’aide de Kultur LX.

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Poète, essayiste et philosophe, Lambert Schlechter a publié une cinquantaine de livres, poésie, essais, récits, chroniques, nouvelles. Il a reçu de nombreuses récompenses dont le Prix Servais en 2007, le prix Birago Diop en 2010 et le Prix Batty Weber en 2014. Il est membre de l’Institut Grand-Ducal, Section des Arts et des Lettres. Outre Perles de pacotille sur le chapelet du silence, préfacé par Jean Portante, vient de sortir Fragments du journal intime de Dieu aux Editions L’herbe qui tremble.

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Habib Tengour qui s’exprime en prose et par le poème, oscille entre surréalisme et souffle lyrico-épique de la tradition poétique arabe. Il a publié une trentaine de livres et a reçu de nombreux prix dont le Prix Dante en 2016 et le Prix Benjamin Fondane en 2022. Il est le traducteur de l’Américano-Luxembourgeois Pierre Joris.

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Le contrebassiste Emmanuel Fleitz, un fidèle du Printemps des Poètes-Luxembourg, accompagnera l’échange entre les deux poètes.

Emmanuel Fleitz (c) Emilie Salquèbre

Hommage à
Anise Koltz
avec Guy Goffette

(c) F.P.
(c) Vladas Braziūnas

A la galerie Simoncini (le 23.04), un hommage sera rendu à Anise Koltz (Prix Goncourt de la poésie en 2018), invitée régulière du Printemps des Poètes-Luxembourg. Le poète et écrivain belge Guy Goffette qui la connaît de très longue date et à qui l’on doit son arrivée chez Gallimard en 2016, témoignera et lira ses textes. Aux cimaises de la galerie un choix de textes la rendront bien présente en ces lieux qu’elle aura si souvent fréquentés. 

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Anise Koltz (1928-2023, Luxembourg) a signé une cinquantaine de recueils qui ont été traduits en une douzaine de langues et lui ont valu de très nombreux prix littéraires luxembourgeois et internationaux. En 2016, elle était le premier poète luxembourgeois à entrer dans la collection Poésie de Gallimard. En 2018, elle obtenait le Goncourt de la poésie.

Poète et prosateur, Guy Goffette, né en 1947 en Lorraine belge, est l’une des grandes voix de la poésie francophone. Il a publié plus de trente livres, romans, récits, poésie, tous aux éditions Gallimard. Il a e.a. obtenu le Grand Prix de Poésie de l’Académie française (2001) et le Goncourt de la poésie pour l’ensemble de son œuvre (2010).

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Suivront les lectures de Laura Accerboni (Italie), Santos Domínguez Ramos (Espagne), Donatien Garnier (France), István Kemény (Hongrie) et Cosmin Perța (Roumanie).

Les musicien.ne.s du festival 2023

Lisa Ducasse

(c) Hippolyte

Seule sur scène, clavier et platine vinyle valise au bout des doigts, Lisa Ducasse invite au voyage avec ses textes et sa voix. Née à l’Ile Maurice et actuellement installée à Paris, elle conserve et cultive un attachement farouche à l’enfance et à la capacité d’émerveillement dans sa vie adulte et créative. Inspirées d’échappées réelles, ses chansons font preuve d’une volonté de dire la rencontre du vulnérable et de l’indomptable, en notes et en mots déliés, personnels et actuels.

Lisa Ducasse publie un premier recueil de poèmes Midnight Sunburn en 2017 et sort un premier single Qui sont en mars 2022. Elle s’est produite en première partie à L’Olympia et à La Maroquinerie et a monté Palomino, création originale pour raconter le voyage, pour dire la rencontre et s’imaginer d’autres vies, qui l’emmène jusqu’à la scène de grands festivals : Fête de l’Humanité, Francofolies de La Réunion, Ici Demain ou les Bars en Trans. Elle est cette année, en sélection régionale des Inouïs du Printemps de Bourges et en première partie des tournées d’Arthur H et de Pomme.

Lauréate du dispositif Variations en 2022, puis du Chantier des Francofolies et du FAIR en 2023, elle prépare actuellement un premier album dont la sortie est prévue en avril 2024.

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Pol Belardi

(c) Eric Devillet

Polyvalence et créativité dans le domaine du son, mise-en-œuvre persévérante d’une réelle vision musicale et une éternelle recherche du renouveau : une description adéquate de Pol Belardi. On l’entend à la guitare basse, au vibraphone, au piano, à la contrebasse, aux synthétiseurs, en tant que compositeur, leader de groupe, musicien d’orchestre classique, dans des projets électro, à la jazz jam, sur les grandes scènes de la musique rock, dans les films… bref, un caméléon de la musique qui est toujours prêt à surprendre !

Actuellement en résidence à neimënster, Pol Belardi travaille sur un répertoire pour grand effectif, en puisant dans son background musical pour dégager une synthèse qui s’adresse à tous les publics. Tel est le nouveau challenge de ce compositeur et multi-instrumentiste qui défend un répertoire des plus éclectiques et initie des expériences sonores inouïes.

Un jour, un poème (12)

Elise Schmit (Luxembourg)

(c) Boris Lodner

Elise Schmit schreibt Erzähltexte, Theatertexte und Gedichte auf Deutsch, Luxemburgisch und Englisch. Seit 2016 ist sie Mitherausgeberin (mit Ian De Toffoli und Marc Limpach) von Les Cahiers luxembourgeois, der ältesten Literaturzeitschrift Luxemburgs, und Mitglied der Jury der Schweizer Literaturpreise (seit 2020).


2019 war Elise Schmit Stipendiatin am Literarisches Colloquium in Berlin und erhielt den Prix Servais für ihren Erzählband Stürze aus unterschiedlichen Fallhöhen (2018, Hydre Éditions).

Im Februar 2021 wurde ihr Theaterstück So dunkel hier, eine historische Spekulation über den Tod des ehemaligen Gauleiters Gustav Simon, unter der Regie von Anne Simon im Hof des Kulturzentrums neimënsteruraufgeführt. In der Saison 2021/22 war sie Teilnehmerin beim Autor*innen-Workshop (unter der Leitung von Chris Thorpe) der Rheinland-Pfälzischen Theatertage in Mainz. In dieser Saison war sie außerdem Hausautorin am Théâtre National du Luxembourg.


Letzte Veröffentlichungen: Blue like a tangerine. (Short Story mit Illustrationen von Antic-Ham, Redfoxpress, Irland 2021); Sehnsucht (Künstlerbuch zusammen mit Robert Brandy, Redfoxpress, Irland 2021); En Haus wéi en Haus (Theatertext, in: D’Kaz am Sak, Hydre Éditions 2021).

Elise Schmit lebt seit 2012 in Luxemburg-Stadt.

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fürs werfen


aufzuheben den stein

heißt: vorgewusstes, ein flattern

zielrichtungsgezwitscher

(ob u wohin u wie weit)


gewicht also u überschlag

das flattern auch wieder

von der andern seite des wurfs

(gibt sonst nicht den griff)


wirfst deine steine nur so:

dass was in stücke

smash, bam u scherben

dass dann was sei: x ab dem stein


weil so der sinn

von wurfweiten jenseits von

armlängen

wirfst keine steine

dass jemand sie fängt

Un jour, un poème (11)

Cosmin Perţa (Roumanie)

(c) Dirk Skiba

Cosmin Perța, né en 1982 à Vișeu de Sus (Transylvanie), est poète, prosateur et essayiste. Il est diplômé de la Faculté des Lettres de l’Université de Cluj Napoca et de l’Université de Bucarest (doctorat avec une thèse sur la littérature fantastique d’Europe de l’Est).

Depuis ses débuts, en 2002, Cosmin Perța a publié romans, essais, nouvelles et cinq recueils de poèmes (Santinela de lut / La sentinelle d’argile (Ed. Vinea, 2005), Cântec pentru Maria / Chanson pour Marie (Ed. Vinea, 2007) ; Bătrânul, o divină comedie / Le vieil homme, une comédie divine (Ed. Charmides, 2009) ; Fără titlu / Sans titre (Ed. Paralela 45, 2011) ; Cântec de leagăn / Une berceuse pour ma génération (Ed. Paralela 45, 2018).

En 2012, il remportait le prix du jeune écrivain de l’année.

Les poèmes de Cosmin Perța ont été traduits en 16 langues et son dernier volume de prose, livre dédié aux enfants – Anisia et les outils enchantés – est actuellement en traduction dans quatre pays.

Cosmin Perța a travaillé pendant huit ans pour la presse culturelle à Cluj et à Bucarest et a dirigé des collections de littérature contemporaine très appréciées chez Tracus Arte et Paralela 45.

Il est actuellement chargé de cours à l’Université Hyperion de Bucarest.

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Seară cu final anunţat

Îmi ţin echilibrul pe sârmă,

îmi înclin braţele, capul.

Puterile animalului sunt peste puterea mea de-nţelegere.

Afară e noapte, o noapte umedă, proaspătă,

cu miros de cânepă şi bumbac.

Îmi ţin respiraţia şi înaintez,

puterile animalului sunt peste puterea mea de-nţelegere.

Urmele mariei în noapte, lângă lacul cu miros de cânepă şi bumbac,

urmele, ei, îmi spun, au consistenţa pânzei de păianjen lucioasă.

(Un dragon mic de fum, o femeie cu haine de ceaţă

zboară deasupra capului meu)

Ceva se va naşte în seara aceasta. Îmi ţin echilibrul pe sârmă, plutesc,

mă iau după urmele ei, căci iată,

puterile animalului

sunt mult peste puterea mea de-nţelegere.

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Soir au dénouement annoncé

Je me tiens en équilibre sur le fil de fer,

je penche les bras, la tête.

La force de l’animal dépasse mon entendement.

Il fait nuit dehors, une nuit fraîche et humide

qui sent le chanvre et le coton.

Je retiens ma respiration et j’avance,

la force de l’animal dépasse mon entendement.

Les traces de Maria dans la nuit, auprès du lac qui sent

      le chanvre et le coton,

ses traces, me dis-je, ont la consistance de la toile

      brillante d’une araignée.

(Un petit dragon de fumée, une femme portant des

      habits de brouillard

volent au-dessus de ma tête.)

Quelque chose viendra au monde cette nuit. Je me

      tiens en équilibre sur le fil de fer, je flotte,

je suis ses traces, car

la force de l’animal

dépasse de loin mon entendement.

(Traduction : Linda Maria Baros)

Un jour, un poème (10)

Mathias Ospelt (Liechtenstein)

(c) Daniel Schwendener

Mathias Ospelt (* 1963), lic. phil. I, aus Vaduz ist Autor, Kabarettist und Veranstalter. Neben zahlreichen Kabarettprogrammen, Theaterstücken, Festspielen und Musical-Libretti brachte er mehrere Publikationen/Bücher heraus (Lyrik/Prosa), schrieb Kolumnen und Glossen sowie volkskundliche Beiträge, vertrat seine Heimat Liechtenstein an verschiedenen Lyrikveranstaltungen im Ausland und war u. a. auch Songtexter für Liechtensteiner Bands (ZotOff, Jazzzirkus).

Für seine literarische Arbeit erhielt Mathias Ospelt mehrere Auszeichnungen. Mit seinem Bruder Ingo Ospelt und dem Musiker Marco Schädler begründete er die Kabarettformationen «Das LiGa» und «Ospelt, Ospelt und Schädler». Er ist Mitbegründer des Vaduzer Kleintheaters «Schlösslekeller», Mitorganisator der «Liechtensteiner Literaturtage» und Präsident des P.E.N.-Clubs Liechtenstein. Seit 1997 führt er seine «Schreiberei Mathias Ospelt» in Vaduz, wo er auch lebt.

Literatur (Auswahl):

Tim und Struppi. Am Ottokar sis Zäptr. Triesen 2019.

Wege. Gänge. Erzählungen. Triesen 2018.

Das LiGa. Das Liechtensteiner Gabarett. 1994-2006. Hohenems 2007.

– 2023 erscheint Vaduzer Originale (Schaan 2023).

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Corona-Gedicht

Wie brummen die Bienen so munter?          

Was zwitschern die Vögel im Chor?             

Wie blüh’n alle Blumen viel bunter                

als all unsre Jahre zuvor?                     

Warum zeigt sich Fauna und Flora

trotz all unsrer Leiden im Saft?

Wer hat diese Büchs’ der Pandora

so frech über Nacht aufgemacht?

Vielleicht ist’s ja weil sie sich freuen

auf eine verheissene  Zeit:

Die Welt würd’ sich rundum erneuen,

sobald sie vom Mensch ist befreit.

An die, die die Welt nicht verletzen,

an sie geht sie wieder zurück.

Drum summt es auf Wiesen und Plätzen

und brummt es in Wäldern vor Glück.

Doch jammern nun Männer und Frauen:

« Ok, wir war’n alle beknackt!

Doch schenkt uns noch ein Mal Vertrauen! » – Ein Mal nur!

Nein Danke! Ihr habt es verkackt!

Drum brummen die Bienen so munter!

Drum zwitschern die Vögel im Chor

Drum blüh’n alle Blumen viel bunter

Es steh’n bess’re Zeiten bevor!

(geschrieben am 19. März 2020, Vatertag)

Un jour, un poème (9)

Fiston Mwanza Mujila

(RD Congo – Autriche)

(c) Leonard Stenberg

Fiston Mwanza Mujila est né à Lubumbashi (République démocratique du Congo) où il a étudié la littérature et les sciences humaines. En 2007, il quitte le Congo et vit quelque temps en Belgique, en Allemagne, en France, mais, après avoir été invité pour une résidence d’écriture en 2009/2010 en Autriche, à Graz il s’y installe. Il enseigne la littérature africaine et prépare un doctorat en philologie romane.

Fiston Mwanza Mujila écrit poèmes et nouvelles ainsi que pièces de théâtre. Ses textes sont mis en scène en France, au Congo, en Allemagne et en Autriche. L’une de ses pièces Au temps de la reine mère (2018) a été présentée à l’Akademietheater de Vienne et au Deutsches Theater de Berlin.

Dans ses textes, Fiston Mwanza Mujila reflète le chaos, les guerres civiles, les décennies de dictature de Mobutu qui ont marqué son pays après l’indépendance de l’ancienne colonie belge en 1960. Il aborde régulièrement les thèmes de la solitude et de l’exil. Parlant de son écriture, Fiston Mwanza Mujila précise qu’il « ne se revendique d’aucune appartenance », mais s’inspire de tous les genres et en particulier de la poésie. Fiston Mwanza Mujila a obtenu de très nombreux et prestigieux prix tant en Autriche qu’en France, en Grande-Bretagne ou aux Etats Unis. www.fistonmwanzamujila.com

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als ich ein Kind war

hielt ich den Regen an

mit einer Wildpflanze

die ich von unten nach oben flocht

und einen Singsang anstimmte

in dem es um einen großen Fluss ging

und um Zwillinge

(geboren mit sechs Monaten Abstand)

aber die Sonne zu nötigen

das passierte mir nie

außer besoffen zu sein musste man

minutenlang nackt herumrennen

um sie jäh zu stoppen

in ihrer unverfrorenen Eisengewinnung

(Aus dem französischen: Elisabeth Müller, Kasala für meinen Kaku & andere Gedichte, Ritter Verlag, 2022)