Don d’André Simoncini à la Wittockiana (Bruxelles)

Le printemps des Poètes-Luxembourg salue l’entrée des ouvrages de l’édition bibliophilique d’André Simoncini à la Wittockiana, à Bruxelles. Le galeriste- éditeur, et poète lui-même, a en effet fait don au musée des arts du livre et de la reliure de cette belle collection qui associe poètes de langue française ou traduits en français et œuvres originales d’artistes plasticiens, graveurs ou peintres.
Une soirée riche en émotions a permis de (re)faire le chemin de l’édition et de (re)découvrir de grandes voix poétiques dont celles des poètes belges de la collection – notamment André Doms présent à la manifestation – mis à l’honneur dans une exposition ouverte à la Wittockiana jusqu’au 3 septembre. L’ensemble des ouvrages – parmi lesquels des recueils signés Anise Koltz, José Ensch et Edmond Dune – et des œuvres graphiques est lui exposé à la bibliothèque du musée.

(de g. à dr.): Jacques Carion, auteur et critique, Géraldine David, directrice de la Wittockiana, André Simoncini, Myriam Watthee-Delmotte, Présidente de Lettres en Voix, membre de l’Académie Royale de Belgique, le poète André Doms et Hélène Gilmard son épouse.

Lecture-rencontre avec Hélène Tyrtoff

Le Printemps des poètes – Luxembourg et la galerie Simoncini convient amatrices et amateurs de poésie à une lecture-rencontre avec Hélène Tyrtoff à l’occasion de la sortie de son dernier livre Jonas Luxembourg aux éditions Phi.

Après les remarqués Corps expéditionnaire et Mars, Hélène Tyrtoff, désormais réinstallée en banlieue parisienne, revient sur son séjour luxembourgeois dans un troisième livre. À mille lieues de l’anecdotique récit de vie, Jonas Luxembourg porte en lui une véritable puissance d’émotion… en même temps qu’un profond goût de terroir.

Tu es assise, jeune fille, tu es ma fille dans un terrain vague, tu fumes une cigarette roulée toi-même, avec filtre — blanc contre tes dents.
Il fait noir, j’écris et ainsi, l’incandescence au bout de tes doigts. Un autre pays ce noir pour te voir car il porte. Toi, silence — il grésille, filtre rouge, tu souffles dans tes doigts.

Jonas Luxembourg, éditions Phi, 2018

Dimanche 2 décembre 2018 à 11 heures, à la galerie Simoncini, 6, rue Notre-Dame, L-2240 Luxembourg.

Entrée gratuite, pas de réservation nécessaire.
Verre de l’amitié et dédicaces après la lecture.

Ptérodactyle en cage

Un voyage poético-musical pour une voix et un piano, où l’imaginaire tient lieu de déplacement.

Photo : Ferrous Büller CC BY-SA 2.0

Quelque part, un ailleurs lointain ou proche. Un détenu écrit. Pourquoi est-il enfermé ? Le sait-il lui-même ? Il nous dit la prison, les gardiens, la nourriture, la maltraitance, les codétenus. D’abord avec réalisme. Et puis les traits des jours gravés sur les murs l’emportent. Il déploie les ailes du passé, transforme la routine des heures et l’humiliation quotidienne en odyssée, se rêve non seulement en dehors de ces murs, mais aussi au-delà de son corps. Pour un avenir qui plane. Pour un présent à transcender.

Les mots se feront tantôt durs, crus, violents, tantôt ironiques, doux, évanescents, alors que seront explorées toutes les facettes de l’âme du protagoniste. Car on n’enferme pas une âme de poète. Comme un miroir résolument moderne, ce sont des œuvres majoritairement composées au XXe siècle qui accompagneront cette épopée des sens. Intimes ou tonitruantes, elles se mêleront à la voix, presque en permanence, dans un spectacle qui sera à la fois lecture poétique et récital de piano.

Texte et voix : Florent Toniello
Conception musicale et interprétation : Jean Hilger
Œuvres de Schönberg, Scriabine, Glass, Janáček, Kurtág, Satie, Cowell, Prokofiev, Bartók, Poulenc, Ligeti et Bach

Vendredi 21 septembre 2018, 19 h 30, à la chapelle de neimënster, 28, rue Munster, L-2160 Luxembourg.

Entrée libre.

Organisation : Amicale des Français à Luxembourg avec le soutien du Printemps des poètes – Luxembourg et neimënster, sous le haut patronage de l’ambassade de France.