J’irai décharné dans un halo de photons arrachant aux fantômes des lambeaux d’au-delà mon suaire de neutrinos râpera des bribes de matière nue sous les soleils vieillis du big-bang de mon écharpe de quarks je nourrirai les vers de la terre atrophiée de nutriments adéquats je n’abuserai pas de mon escouade de muons pour me réincarner dans les couloirs courbés du temps en gluon de la tombe aux reflets électriques ; en tau massif chargé de potentiel réincarnatoire
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J’entamerai un ultime désassemblage biologique certifié conforme par l’univers en expansion Je ne crois en ce monde qu’aux particules élémentaires — ma religion c’est le boson.
Inédit (publié sur le blog personnel : http://accrocstich.es/ post/2019/05/21/Mon requiem)
Spread across cushions on her yacht, Phoebe, engrossed, does not Observe the vulture on the wire, the boys that trot Behind a limping, bony cow, The fisherman drifting in his dhow, Or the rocky field with an abandoned Soviet plough. Attention puckers up her nose As she paints the last two toes Revlon cherry red, leans to them and softly blows, And then reclines, her business done, Under the Egyptian sun; Across her bikini suit blood-red cherries run. Half-asleep, in her imaginings, She summons movie stars and kings, Furs, photographers, limousines and emerald rings — Meanwhile, on a northern tide, Comes the troopship Empire Pride, With a thousand Tommies on the starboard side. A shadow falls on Phoebe’s bed, And a throbbing starts to spread Through the cushions, up her legs, into her head; The great propeller slows As they pass the English rose Pink and white, with cherries on her breasts and toes. They cheer, they whistle and salute, As she stands in her bikini suit, And bows — a thousand minds that night see falling fruit. Now, tiny in her wingback chair, She searches helpless in the air, ‘Dear One … remember, all those boys, and me … now where…?’ ‘Suez,’ I prompt her, ‘on a yacht.’ ‘Yes, yes,’ she grins, ‘the boys, that yacht.’ The rest — two husbands, career, a life — quite forgot.
An diesem Tag trugen die Palmen dunkelgrün, und die Sonne war von Flecken schwarz. Die Dichter traten blinzelnd aus ihren Gefängnissen. Die Rebellen stiegen von den Bergen hinab um ihr Abitur nachzuholen und Verantwortung Zu übernehmen. Der Ex-Präsident, ein achtzigjähriger Greis, schickte eine Videobotschaft aus dem Exil in Florida. Der Spion flog in die Kälte zurück. Straßen wurden neu benannt. Gräber wurden geöffnet. Statuen verloren den Kopf. Zeitungen schrieben für kurze Zeit die Wahrheit. Maria stand in der Tür der Cantina und lachte über die Betrunkenen. Denn an jenem Tag floss der Rum wie Tränen durch die Adern der Hauptstadt und der Barmmixer im Café Ingles erfand einen neuen Cocktail. Jeder hatte plötzlich ein Gewehr. Feuerwerk wie ein Vulkanausbruch. Die Kinder riefen seinen Namen während Lacher groß wie Kokosnüsse über die Insel kullerten. Ein neuer Tanz entstand und wurde nach ihm benannt. Durch die benachbarten Bananenrepubliken ging ein Ruck. An jenem Tag brannte die Sonne über dem Meer ein Loch in den Himmel. Schwertfische und Barracudas standen stramm. So zumindest erzählen es die Fischer.
došlo je vrijeme u kojem se ne bavimo primarnim vrijednostima nego pitanjima dokle smijemo popuštati a da nas se zbog toga ne razumije slabićima i naivcima došlo je vrijeme strahova slabosti i mutacija svakakvog smeća kao mogući izlaz kucanje srca samo tužni molovi od suza ditiramb ko da pljušti po staklu vanjskog prozora ko da nikoga nema kad ga kao otvorim
Allerartzeiten
es ist die zeit gekommen in dieser wir uns nicht mit primären dingen beschäftigen sondern mit fragen bis wann wir nachgeben dürfen und dabei nicht als weicheier und naive schwachköpfe gekennzeichnet werden es ist die zeit der ängste und schwäche gekommen und die mutation allerlei abfälle als vielleicht der einzig mögliche ausweg herzklöpfen nur noch traurige mole als ob die trennendithyrambe aussenfensterglasabwärts trommeln als ob es niemanden gibt wenn ich das fenster als ob öffne
Mais je suis allée jusqu’au matin Il esseule il extasie Jusqu’à la nuit pierre Elle est encore elle dure Jusqu’à la matière Du lit noir au lit bleu j’ai lu jusqu’au chemin De tes mots ou de tes lèvres Je ne sais plus, déjà J’ai lu dans ton existence Mes failles, mes légitimes Des cryptes de contacts au lieu des aplats blancs Ce soir je regarde la pluie Les yeux dans l’évident Il y a des signes purs exempts de dénouement
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Tu n’es pas revenu et ce soir Le lieu du rendez-vous brûle sous le vent noir Royaume – Cible du ciel où s’engage une flamme Royaume – Enoncé de la nuit vécue et illusoire Je te parle d’à travers la fore Je te parle d’à travers la fore L’ombre de ton visage maintient le territoire Je me tourne vers lui Royaume et lui redis : – Je t’engage Etends les terres mongoles et retiens notre histoire Avant une nouvelle heure Avant un nouveau leurre Il faut jouer la victoire Mon amour je te parle à travers l’amphore Et le sable du temps qui mange ton image
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La digue à Colombo ne cédait rien Ni habillée par les passants, ni trouée par les yeux des animaux perdus Quelles nouvelles? Du premier pas, quelles nouvelles? Dans tes pays hors des escales même phénomène Des buildings naissaient de fenêtres en mâchoires ou carrés de tes ombres Rien pour débander l’île Dont la coque est un livre Je pars sous l’alphabet la mousson la moiteur Défie le jeu du drone ou l’avenir se rétracte Et j’attends le déclic Ombrelles tropicales Etes-vous comme lui L’autre du monde Une tige infinie Dont le cap a l’attrait des centres disparus
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Avant et après moi dans l’illisible noir Je surprends ce qui dure Je parle d’une pierre C’est un contrepoint blanc Ni dehors ni dedans Sa couleur jure Son oeil me ment Disculpé par le ciel Une pierre Déclenche en me fixant Un flash d’espoir
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Sous le grand tapis blanc des éléments perdus Non ce n’était pas juste les dimanches – tous les jours inconnus – Sous le tremblement du feu déchu Que retrouver La terre nage Les eaux ont fait naufrage Quelqu’un s’en est-il souvenu? On a beau agrafer des paysages Tenter la traversée des pages De branche en branche comme un voilier Les questions continuent Comment ont-ils pu avaler En silence Nos corps Nos crues ? Aux dires de la pluie sauvage Ils ont commencé par nos noms Pas de ressort, sous ce tapis Pas de salut.
Quanta pell que ens envolta com una sutura delimitant el nostre espai de dins: una bassa on s’esquitxa de vermell la calma i glops de sang brollant amb pressa del cor. Si és la pell qui ens limita.
Dermatologie
Combien de peau qui nous entoure comme une suture délimitant notre espace dedans: un étang où s’asperge de rouge le calme et flots de sang en sourdrant vite du coeur. Si c’est la peau qui nous limite.
Le festival « Printemps des poètes 2020 » approche à grands pas. Ci-dessous l’ensemble du programme à feuilleter en ligne. L’entrée est gratuite, mais les places étant limitées, une réservation s’impose.
Programme à feuilleter en ligne
*** À VOS RÉSERVATIONS – PLACES LIMITÉES – ENTRÉE GRATUITE ***
– Pour la soirée du 25 septembre au Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain, merci de réserver sous: info@printemps-poetes.lu
– Pour la Grande Nuit de la poésie le 26 septembre à neimenster, merci de réserver sous: contact@neimenster.lu
– La matinée poétique le dimanche 27 septembre à la galerie Simoncini se déroulera exclusivement en ligne (live stream).
À l’occasion de la remise de prix aux lauréats du concours multilingue « Jeune Printemps » qui s’est tenu le 2 juillet à l’abbaye de neimënster, le comité organisateur a annoncé les nouvelles dates du festival Printemps des poètes, désormais fixées aux 25, 26 et 27 septembre. Plus de détails tout bientôt!
Placée sous le thème du «Courage», l’édition 2020 du concours «Jeune Printemps» a connu un vif succès puisque 256 poèmes ont été soumis cette année à la délibération du jury, composé de Claire van der Ent Braat, Florent Toniello, François Carbon, Franck Colotte, Shehzar Doja et Delia Pifarotti (présidente). Un bel engouement qui témoigne de l’intérêt que les lycéens, les universitaires et les adultes (poètes non publiés) portent à la poésie.
La date limite de candidature ayant été fixée au 8 mars 2020, soit juste avant la déclaration de l’état de crise visant à enrayer la pandémie du COVID-19, le jury a délibéré par voie électronique. La cérémonie de remise de prix, initialement prévue le 31 mars, a dû être annulée – tout comme notre festival annuel «Printemps des poètes» programmé les 24, 25 et 26 avril. Avec les récentes phases de déconfinement et la levée de l’état de crise, les organisateurs ont décidé d’arrêter une date pour honorer les participants au concours «Jeune Printemps».
Le 2 juillet donc, une cérémonie a eu lieu dans l’Agora de neimënster en présence de la ministre de la Culture, Sam Tanson, et dans le respect des mesures sanitaires qui s’imposent: à cette occasion, les lauréats du «Jeune Printemps des poètes» (10 par catégorie d’âge) ont été invités à présenter leurs poèmes devant l’assistance rassemblée (famille, amis, professeurs, directeurs d’établissements scolaires).
À cette occasion, le comité organisateur a annoncé la nouvelle date du festival Printemps des poètes, désormais fixé aux 25, 26 et 27 septembre.
*** VOICI LA LISTE DES LAURÉATS édition 2020 ***
1ère Catégorie (11-14 ans): -> en tout, 141 poèmes ont été envoyés pour cette 1re catégorie.
1 Karacs Diána pour « Anderssein (LAM);
2 Lemmer Leticia pour « Am Rande des Abgrundes » (Athénée);
3 Staneva Elissaveta pour « The courage to heal » (LMLucius)
3 (ex aequo) Gherardi Leo pour « Das Auge sieht immer das Gleiche » (Lënster Lycée Junglinster);
5 Mauro Lucille pour « J’admire Nelson Mandela » (E. Int. Mondorf)
5 Urbain Emma pour « Va-t’en, Satan t’attend dans les temps » (E. E. Lux 1)
5 Kajevic Elma pour « Unerschütterlichkeit Mut und Fehler » (Lycée Nic.Biever)5 Venance Malou pour « Courage petite fille » (E. E. Lux 1)
5 Spoden Noah pour « Mut » (Athénée)5 Mondloch Léo pour « Sous le signe du cancer » (E. Int. Mondorf)
Mention spéciale: Hermida Eugenia pour « Coraje una palabra que no se puede describir » (ISL)
2e Catégorie (15-19 ans): -> en tout, 76 poèmes ont été envoyés pour cette 2e catégorie.
1 Michaux Luana pour « Mut müsste man haben » (LNB, Dudelange)
2 Slikker Daria pour « Still I Live » (ISL)
3 Marani Angela pour « Wie oft verpassen wir es mutig zu sein? » (LHCE)
4 Phong Lukas pour « Le manège de Prométhée » (Lycée Vauban)
4 Voillemot Thaïs pour « Le Courage: retenir ses larmes » (Lycée Vauban)
4 Várhegyi Miklós pour « Tapferkeit » (E. E. Luxembourg)
4 Barthel Angèle pour « A fighting soul » (LJB, Mamer)
4 Gomes Varela pour « Jimmy Valentin » (LJB, Mamer)
4 Da Costa Machado Ruben pour « Courage Cicéron! » (LHCE)
4 Grant Eva pour « Lost Artwork » (E. E. Mamer)
Mention spéciale: Franceschini Gabriel pour « Il y a courage et courage » (Lycée E. Steichen, Clervaux)
3e Catégorie (Université de Luxembourg): -> en tout, 12 poèmes ont été envoyés pour cette 3e catégorie.
1 Anen Aurélie pour « Oser l’inconnu »
2 Ribeiro de Oliveira Melanie pour « Me voici »
3 Darinov „Flamme“ Ognyan pour « Erratum »
4 Voicu Stefana pour « Courage »
4 Martins Mara pour « Courage »
4 Darabos Agnes pour « So that I Learn to Look into the Mirror Again »
4e Catégorie (adultes non publiés) -> en tout, 27 poèmes ont été envoyés pour cette 4e catégorie.
1 Lyons Mandy pour « Little steps »
2 Tzekov Ana Maria pour « Takt x »
3 Langumier Karin pour « Maïa »
3 (ex aequo) Gratia-Schaul Isabelle pour « Courage »
5 Ventura Gabriela pour « Animo »
5 Crasset-Mauviel Pierre-Fernand pour « Du courage »
5 Holtz Simone pour « Le courage »
5 Sanchez De La Hoz-Willems Vanessa pour « Jeune et jolie »