Présentation : Eduard Escoffet

Barcelone, 1979

Poète et agitateur culturel. Il a pratiqué plusieurs sortes de poésie (visuelle, écrite, installation, orale, action poétique), mais son travail se concentre sur la poésie sonore et le récital en direct. En plus de son activité sur la scène contre-culturelle barcelonaise, il a présenté son travail dans des festivals de poésie partout en Europe, mais aussi en Chine, en Afrique du Sud, aux États-Unis et dans plusieurs pays d’Amérique latine.

Il est cofondateur du collectif « projectes poètics sense títol – propost.org » (1996-2016). Il a codirigé le festival international de poésie Barcelona Poesia entre 2010 et 2012 et a dirigé le festival de pratiques poétiques actuelles PROPOSTA du Centre de Cultura Contemporània de Barcelona (2000-2004). En parallèle, il a travaillé aussi en tant que conseiller pour la politique culturelle.

Il a publié les livres de poésie Gaire (2012) (Peu), El terra i el cel (« Le sol et le ciel », 2013) et Menys i tot (« Encore moins », 2017), ainsi que le livre d’artiste Estramps amb Evru (« Estramps avec Evru », 2011). Avec le groupe de musique électronique Bradien, il a sorti deux disques, Pols (2012) et Escala (2015), et a été, avec Eugeni Bonet, commissaire du cycle de cinéma Próximamente en esta pantalla. El cine letrista, entre la discrepancia y la sublevación au MACBA, Barcelone (« Prochainement sur cet écran. Le cinéma lettriste, entre désaccord et soulèvement », 2015). Il est coauteur des pièces de théâtre ¡Wamba va! (avec Gerard Altaió, Josep Pedrals et Martí Sales, 2005), Puaj./Ecs. (avec Gerard Altaió et Josep Pedrals, 2005) et La Belbel Underground (avec Carles Hac Mor et Gerard Altaió, 2006).

Photo : Marta Huertas & Dídac Rocher

« le sol et le ciel »

dessine deux lignes horizontales, parallèles.
commence par celle d’en bas.
 
laisses-y, au milieu
assez d’espace pour respirer, pour mourir.
 
déshabille l’œil.
risque-toi à ne pas dire la tienne.

traduction : Jelena Bulić et Màxim Serranos Soler

http://propost.org/escoffet

http://youtube.com/txtstate

Présentation : Laurence Vielle

Laurence Vielle (Bruxelles, 1968) est une poétesse et comédienne belge.
Après des études universitaires et artistiques (philologie romane, grande distinction, UCL 1989, prix supérieur d’art dramatique et de déclamation, conservatoire Royal de Bruxelles, 1989-1993), elle écrit-dit ; pour elle, la poésie est une affaire d’oralité. Elle glane les mots des autres et les siens. Ce sont ses tambours, elle tente d’y accorder son cœur.

Elle a reçu dernièrement le grand prix de l’académie Charles Cros dans la catégorie « livre-disque » pour Ouf, paru aux éditions Maelström en 2015, le prix de consécration littéraire de la Scam Belgique en 2016, le prix des Découvreurs, en 2017, le prix de la critique en 2018 pour la meilleur autrice, texte du spectacle burning. Elle écrit pour la scène, pour la radio, toujours pour l’oreille.

Tour à tour comédienne, écrivaine, diseuse, elle crée des spectacles et des performances, à partir, entre autres, de paroles écrites et glanées lors de résidences d’écriture dans des endroits pour la plupart citadins.

Quelques rencontres essentielles à son chemin : Monique Dorsel, Pietro Pizzuti, Ernst Moerman, Théodore Monod, David Giannoni, Valère Novarina, Claude Guerre, Laurent Fréchuret… et les musiciens qui cheminent avec elle, Vincent Granger Catherine Graindorge, Bertrand Binet…

Elle a été poétesse nationale en 2016-2017, une tentative poélitique de dérider en Belgique les frontières linguistiques et rendre compte, par la poésie, de l’actualité du pays.

Dernièrement, en 2017, elle a publié Ancêtres, en partenariat avec Europalia Indonésie, et en 2018, le livre-CD Domo de poezia, tous deux aux éditions Maelström.

Elle sera l’artiste en résidence à l’Université catholique de Louvain-la-Neuve en 2019-2020.

https://www.arte.tv/fr/videos/081756-000-A/poesie-sur-demande-dans-le-metro-parisien

« Et vive la bôté ! »

refrain
Et vive la bôté dé dé dé démesurée
à bas les corps for for formatés
à bas l’académisme de la côté
la bôté sté sté sté stéréotypée

Vive les genoux qui dérapent et les jambes qui boitent
faites défiler la perfection de vos imperfections
ne soyez pas une star soyez une galaxie
ne soyez pas la miss univers
soyez la miss terre la miss astrale
ne râpez pas votre menton ne limez pas vos hanches
que vivent les touts petits petons et les nez mirlitons
explorez les capacités insensées de votre corps animal
vive les ventres ronds
laissez respirer vos formes et vos narines ouvrez vos pavillons
jouez des globes dans tous les sens pagaillez vos cheveux
claquez de la langue et salivez vos postillons

Laissez flotter les poils de votre dos comme une cape de Zorro
mettez des rubans dorés sur vos rondeurs
qu’ils soient petits vos lolos ou gros tout gros
de toutes façons que vivent vos mamelles
et vos dents en avant qu’elles claquent dans le vente
et vos bouches de travers laissez-y entrer l’air
ne camouflez pas vos imperfections
elles sont votre respiration
d’ailleurs il n’y a pas pas pas pas pas pas d’imperfection
toute votre épopée danse danse et modèle votre peau !

Vorstellung: Isabella Breier

Isabella Breier, *1976 in Gmünd/Niederösterreich; wohnt in Wien.
Studium Philosophie/Germanistik, Promotion in Philosophie (Dissertation erschien als Buch: Dimensionen menschlicher Sinnstiftung in der Praxis. Zwischen Erkenntnis- und Kulturtheorie: Zur Poiesis, Ethik und Ästhetik in Cassirers Philosophie der symbolischen Formen und Wittgensteins Sprachspielbetrachtungen. Wien 2006); Dozentin für Deutsch als Zweit- u. Fremdsprache; zahlreiche Lyrik- und Prosaveröffentlichungen in Anthologien und Zeitschriften; diverse Preise, Stipendien
www.literaturport.de/Isabella.Breier

Literarische Publikationen:

  • 101 Käfer in der Schachtel. Ihr Verschwinden in Bildern. 2007 (Kitab)
  • Interferenzen. Erzählungen, Kurz- und Kürzestgeschichten. 2008 (Kitab)
  • Prokne & Co. (Eine Groteske.) 2013 (Kitab)
  • Allerseelenauftrieb. (Ein Klartraumprotokoll). 2013 (Mitterverlag)
  • Anfang von etwas. (Reihe: Jensen, Vyoral, Treudl (Hg.): Neue Lyrik aus Österreich). 2014
  • DesertLotusNest. Anmerkungen zur „Poetik des Phönix“. Ende 2017 (Bibliothek der Provinz)

Forthcoming:

  • mir kommt die Hand der Stunde auf meiner Brust so ungelegen, dass ich im Lauf der Dinge beinah mein Herz verwechsle (Lyrik). Frühling 2019 (fabrik.transit – Edition für Literatur und Kunst)

„nachts werden Schatten der Bäume
zu Zugvögeln“

die treiben der Welt eine Weite zu,
die ihr nicht zukommt

hinter der Weite
sterben die Fliegen
wie Menschen

all das Schlachten
vorm Wort,
das gar nichts kann

unangemessener Atemstillstand
ausgerechnet
beim schweinchenrosa Sonnenaufgang

Festival 2019

Le festival du Printemps des poètes – Luxembourg,
du 15 au 17 mars 2019

Après une édition 2018 exubérante et presque estivale sur le parvis de l’abbaye de Neumünster, le Printemps des poètes – Luxembourg reprend ses quartiers intérieurs. Au menu 2019 : une atmosphère plus intime, mais toujours une dizaine de poétesses et poètes de tous horizons. Lyrique, sonore, visuelle, postmoderne… ponctuées de musique, toutes les poésies se donneront rendez-vous le 16 mars, pour le plaisir de tous les publics. Mais si la traditionnelle matinée poétique sera bien au programme le dimanche matin, un nouveau lieu s’offre aux amatrices et amateurs de poésie cette année : le Luxembourg Learning Centre, qui verra l’ouverture des festivités 2019.

Vendredi 15 mars 2019

Luxembourg Learning Centre – 7, Ënnert den Héichiewen – Esch-sur-Alzette (Belval)

Soirée d’ouverture à partir de 19 h 30, avec Eduard Escoffet (CAT), Isabella Breier (AT), Amandine Marembert (FR), Anna T. Szabó (HU) et Carla Lucarelli (LU) ainsi que des lauréats du concours Jeune Printemps.
Interludes musicaux : Andreï Kostyrka, piano.
Entrée gratuite.
Pot de l’amitié offert à l’issue de l’événement.

https://www.facebook.com/events/1985895215045976/

Samedi 16 mars 2019

neimënster – 28, rue Munster – Luxembourg

Grande nuit de la poésie à partir de 20 heures avec Eduard Escoffet (CAT), Laurence Vielle (BE), Isabella Breier (AT), Mia Lecomte (IT), Amandine Marembert (FR), Ana Marques Gastão (PT), Anna T. Szabó (HU), Miriam R. Krüger (LU), Carla Lucarelli (LU) et Marta Podgórnik (PL) ainsi que des lauréats du concours Jeune Printemps.
Encadrement musical par David Murgadas, guitariste baroque.
Stand de livres par la librairie Ernster.
Entrée gratuite.
Petite gastronomie disponible sur place.

https://www.facebook.com/events/585972985198342/

Dimanche 17 mars 2019

Galerie Simoncini – 6, rue Notre-Dame – Luxembourg

Matinée poétique à 11 heures avec Laurence Vielle (BE), Mia Lecomte (IT), Ana Marques Gastão (PT), Miriam R. Krüger (LU) et Marta Podgórnik (PL).
Entrée gratuite.
Verre de l’amitié offert à l’issue de l’événement.

https://www.facebook.com/events/344282716176584/

Grande rencontre avec Habib Tengour

Photo : Pierre Joris

Habib Tengour est l’un des grands auteurs maghrébins de langue française. Il vit entre Paris, Constantine et Mostaganem où il est né en 1947. Poète lyrique et ludique, il s’exprime tant en prose que par le poème et son écriture oscille entre surréalisme et souffle lyrico-épique de la tradition poétique arabe. Il mêle les époques et les lieux, les noms illustres et sa propre biographie. Il a publié plus d’une vingtaine de livres dont récemment Le Tatar du Kremlin aux éditions Phi. Il est traduit en allemand, anglais, arabe, italien, néerlandais et il traduit lui-même des poètes de langue anglaise, américaine ou arabe. Il a coordonné l’équipe de recherche franco-algérienne qui a travaillé à l’édition des œuvres complètes de Mohammed Dib (parues en 2017) et a lancé cette année « Poèmes du monde » (éditions APIC), première collection algérienne consacrée à la création poétique plurilingue (langue originale / traduction française). En 2016, Habib Tengour a reçu le Prix européen de poésie Dante pour l’ensemble de son œuvre.

Avec la participation de Jean Portante, poète, et Emmanuel Fleitz, contrebassiste.

Ce Tatar-là n’a pas quatre dromadaires pour voyager
Ce qu’il a coutume de dire Non sans pointe d’ironie
— il y a de l’agacement à se répéter
Justifier son immobilité
Donner toutes sortes d’explications
Personne ne les demande
N’est-ce pas là survivance de quelque atavisme
Nomadiser est un art le chameau indispensable.

Le Tatar du Kremlin, éditions Phi, 2018

Lundi 21 janvier à 20 heures, au Théâtre national du Luxembourg, 194, route de Longwy, L-1940 Luxembourg.

Entrée libre.

Concours Jeune Printemps 2019

Illustration : Jean-Jacques Laigre

Notre nouveau thème : la beauté.

Cette année, c’est la huitième édition du concours Jeune Printemps. Comme l’année dernière avec l’ouverture aux étudiantes et étudiants de l’Université du Luxembourg, une nouvelle catégorie vient s’ajouter : la catégorie « poésie-passion », réservée aux adultes n’ayant pas encore de publications à leur actif.

La remise des prix aura lieu à neimënster, le mardi 12 mars 2019 à 17 heures, en présence de la ministre de la Culture Sam Tanson. Accompagnement musical de Martina Menichetti.

https://www.facebook.com/events/280386999324350/

Bonne chance à toutes et à tous !

Formulaire de participation et règlement 2019 ci-dessous :

Lecture-rencontre avec Hélène Tyrtoff

Le Printemps des poètes – Luxembourg et la galerie Simoncini convient amatrices et amateurs de poésie à une lecture-rencontre avec Hélène Tyrtoff à l’occasion de la sortie de son dernier livre Jonas Luxembourg aux éditions Phi.

Après les remarqués Corps expéditionnaire et Mars, Hélène Tyrtoff, désormais réinstallée en banlieue parisienne, revient sur son séjour luxembourgeois dans un troisième livre. À mille lieues de l’anecdotique récit de vie, Jonas Luxembourg porte en lui une véritable puissance d’émotion… en même temps qu’un profond goût de terroir.

Tu es assise, jeune fille, tu es ma fille dans un terrain vague, tu fumes une cigarette roulée toi-même, avec filtre — blanc contre tes dents.
Il fait noir, j’écris et ainsi, l’incandescence au bout de tes doigts. Un autre pays ce noir pour te voir car il porte. Toi, silence — il grésille, filtre rouge, tu souffles dans tes doigts.

Jonas Luxembourg, éditions Phi, 2018

Dimanche 2 décembre 2018 à 11 heures, à la galerie Simoncini, 6, rue Notre-Dame, L-2240 Luxembourg.

Entrée gratuite, pas de réservation nécessaire.
Verre de l’amitié et dédicaces après la lecture.

Ptérodactyle en cage

Un voyage poético-musical pour une voix et un piano, où l’imaginaire tient lieu de déplacement.

Photo : Ferrous Büller CC BY-SA 2.0

Quelque part, un ailleurs lointain ou proche. Un détenu écrit. Pourquoi est-il enfermé ? Le sait-il lui-même ? Il nous dit la prison, les gardiens, la nourriture, la maltraitance, les codétenus. D’abord avec réalisme. Et puis les traits des jours gravés sur les murs l’emportent. Il déploie les ailes du passé, transforme la routine des heures et l’humiliation quotidienne en odyssée, se rêve non seulement en dehors de ces murs, mais aussi au-delà de son corps. Pour un avenir qui plane. Pour un présent à transcender.

Les mots se feront tantôt durs, crus, violents, tantôt ironiques, doux, évanescents, alors que seront explorées toutes les facettes de l’âme du protagoniste. Car on n’enferme pas une âme de poète. Comme un miroir résolument moderne, ce sont des œuvres majoritairement composées au XXe siècle qui accompagneront cette épopée des sens. Intimes ou tonitruantes, elles se mêleront à la voix, presque en permanence, dans un spectacle qui sera à la fois lecture poétique et récital de piano.

Texte et voix : Florent Toniello
Conception musicale et interprétation : Jean Hilger
Œuvres de Schönberg, Scriabine, Glass, Janáček, Kurtág, Satie, Cowell, Prokofiev, Bartók, Poulenc, Ligeti et Bach

Vendredi 21 septembre 2018, 19 h 30, à la chapelle de neimënster, 28, rue Munster, L-2160 Luxembourg.

Entrée libre.

Organisation : Amicale des Français à Luxembourg avec le soutien du Printemps des poètes – Luxembourg et neimënster, sous le haut patronage de l’ambassade de France.

Retour en images sur le festival 2018

Un reportage photo d’Antoine Pohu, par ailleurs lauréat du concours Jeune Printemps !