Rachid Koraïchi et Habib Tengour

Grande Rencontre à la galerie Simoncini

Le Printemps des Poètes-Luxembourg est heureux de s’associer à la manifestation poétique organisée par la galerie Simoncini à l’occasion de la sortie du recueil d’Habib Tengour Désertée – dessins de Rachid Koraïchi – dans sa collection bibliophilique et en collection poche.

Vendredi 27 septembre à 18h : vernissage de l’exposition Œuvres d’artiste de Rachid Koraïchi et présentation du livre d’Habib Tengour.

Dimanche 29 septembre à 11h : matinée poétique et échange avec le poète et l’artiste.

Rachid Koraïchi et Habib Tengour (c) K. S.

Grand auteur maghrébin de langue française, Habib Tengour s’exprime tant en prose que par le poème. Il a publié près d’une trentaine de livres, a  reçu de prestigieux prix, est traduit en de nombreuses langues. Il est lui-même le traducteur du poète américano-luxembourgeois Pierre Joris. Il a lancé en 2018 la collection « Poèmes du Monde » (éd. APIC). Habib Tengour est un fidèle du Luxembourg où il a été plusieurs fois invité et où il était en résidence en 2022 à l’initiative du Printemps des Poètes-Luxembourg et de neimënster.

Artiste majeur et poète lui-même, Rachid Koraïchi a enrichi le recueil d’Habib Tengour d’une remarquable série de dessins. Cette collaboration s’inscrit dans la longue liste des poètes, de René Char à Mahmoud Darwich, dont il a interrogé les textes et avec lesquels il a tissé des liens. Il est de ceux dont la démarche puise aux sources d’un patrimoine artistique et spirituel exceptionnel. Il use d’un lexique visuel inédit, d’une symbolique toute personnelle et d’une somme impressionnante de matériaux et de techniques. Ses œuvres sont montrées sur tous les continents et font partie des plus grandes collections.

Ana Blandiana
Poète de la liberté

Grande Rencontre mardi 18 juin à 18h au Cercle Cité

un poème que je ne dis pas,

un mot que je ne trouve pas

mettent en péril l’univers

suspendu à mes lèvres

Ana Blandiana
(c) Artista Photo Agency

Poète, essayiste, nouvelliste, romancière, Ana Blandiana (nom de plume de Otilia Valeria Rusan) est, depuis près de soixante ans, l’une des grandes figures de la littérature roumaine et un symbole de la résistance pour une jeunesse en colère.

Elle est l’auteure de plus de 30 ouvrages traduits en 26 langues, a été récompensée par de nombreux et prestigieux prix littéraires – tant en Roumanie qu’ailleurs en Europe – parmi lesquels l’Herder Preis (Vienne), la couronne d’Or de Struga, le Griffin Award for Excellence in Poetry (Toronto) et a été désignée en 2016 à Gdansk, en Pologne, Poète Européen de la Liberté. Le 23 mai dernier elle s’est vu décerner le Prix Princesse des Asturies 2024.

Elle est membre de l’Académie roumaine, de l’Académie Européenne de Poésie et de l’Académie Mondiale de Poésie (UNESCO).

Interdite de publication par trois fois pendant le régime communiste, Ana Blandiana refonde après 1989 le PEN Club roumain dont elle fut présidente et est aujourd’hui présidente d’honneur. Elle a créé, et dirigé de 1991 à 2001, l’Alliance Civique. Elle préside la Fondation Academia Civica, fondée avec son mari l’écrivain Romulus Rusan après qu’ils aient initié le Mémorial des Victimes du Communisme et de la Résistance – reconnu par le Conseil de l’Europe comme lieu de mémoire du continent – à Sighet, au nord de la Roumanie.

Franck Colotte, enseignant-chercheur et critique littéraire, membre correspondant de l’Académie Nationale de Metz, animera la rencontre.

La rencontre est placée sous le Haut Patronage de l’Ambassade de France et de l’Ambassade de Roumanie et organisée en partenariat avec l’Institut Culturel Roumain de Bruxelles et le Cercle Cité.

Rendez-vous mardi 18 juin à 18h à l’Auditorium du Cercle Cité.

Entrée libre. Réservation demandée : info@printemps-poetes.lu

Jean-Pierre Siméon
« un fou de poésie »

Grande rencontre mardi 4 juin à 19h à neimënster

Demandons comme Goethe

Jusqu’au souffle dernier

De la lumière de la lumière de la lumière !

Jean-Pierre Siméon, Avenirs, Editions Gallimard, mai 2024
(c) Francesca Mantovani – Editions Gallimard

Poète, romancier, dramaturge, professeur, éditeur, traducteur de l’allemand et de l’anglais, critique littéraire et dramatique, Jean-Pierre Siméon est l’auteur d’une œuvre considérable qui compte plus de 80 ouvrages, recueils de poésie, romans, livres pour la jeunesse, pièces de théâtre, essais – notamment sur le théâtre et sur la nécessité de la poésie. Son dernier recueil Avenirs vient de sortir chez Gallimard.

Véritable « militant de la poésie » il a vu son œuvre célébrée et a obtenu de très nombreux prix parmi lesquels le Prix Apollinaire, prix qu’il préside depuis 2014, le prix Max Jacob, le Prix International de Poésie Lucian Blaga (Roumanie), le Grand Prix de poésie de l’Académie Française et cette année la Couronne d’or des Soirées poétiques de Struga (Macédoine).

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Agrégé de lettres modernes, Jean-Pierre Siméon a enseigné à l’IUFM de Clermont-Ferrand, au département Écritures Dramatiques de l’ENSATT à Lyon, et à Sciences Po Paris où il crée l’événement Sciences Poésie. Il a participé aux comités de rédaction de plusieurs revues, codirigé pendant 25 ans la collection « Grand fonds » de Cheyne Éditeur. Il a été membre de la commission poésie du CNL et conseiller à la Mission pour l’Art et la Culture du Ministère de l’Éducation Nationale Il a fondé avec Christian Schiaretti le festival Les Langagières à la Comédie de Reims et a été poète associé au Théâtre National Populaire de Villeurbanne. Il a produit pour France Culture l’émission Géographie du poème. Il a créé la Semaine de la poésie à Clermont-Ferrand, a été directeur artistique du Printemps des Poètes durant 16 ans et est depuis janvier 2018 directeur de la collection Poésie/Gallimard. 

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Celui qui est intervenu des milliers de fois auprès des jeunes, de la maternelle à Normal Sup’, qui a initié le prix Andrée Chédid avec son petit-fils Mathieu Chédid, est devenu la coqueluche de ces jeunes, comme le soulignait François Bunel en 2022 sur le plateau de sa Grande Librairie.

Lors de cette grande rencontre du Printemps des Poètes-Luxembourg, Jean-Pierre Siméon, qui en est le parrain, sera interrogé par Jérôme Quiqueret*, historien, journaliste et auteur, Prix Servais en 2023, et proposera une lecture de ses textes.

La rencontre, placée sous le Haut Patronage de l’Ambassadrice de France, bénéficie du soutien de l’Association Victor Hugo et de neimënster.

Rendez-vous mardi 4 juin à 19h à neimënster. Entrée libre. Réservation : billetterie@neimenster.lu

(c) Francesca Mantovani – Editions Gallimard

Nous bâtirons un monde dans le monde

Comme on embrasse au bord de l’abîme

C’est du baiser non de l’abîme

Que demain nous vivrons les vertiges

Jean-Pierre Siméon, Avenirs, Gallimard, mai 2024

* Après l’obtention d’un master en  histoire à l’Université de Nancy en 2002,  Jérôme Quiqueret s’installe au Luxembourg où il exerce la profession de journaliste (Le QuotidienLe Jeudi, Europaforum et le Tageblatt). Il écrit sur des sujets de société, de culture, d’art et de sciences humaines. Il est l’auteur de textes littéraires à caractère historique. Son premier livre, Tout devait disparaître (Ed. capybarabooks 2022) lui a valu le prix Servais, l’un des deux grands prix du pays, en 2023.

Grande rencontre du Printemps

Soirée Lambert Schlechter – mercredi 12 juillet au TNL

Lambert Schlechter (c) F. Pirovalli
Habib Tengour (c) Pierre Joris

Comment mieux finir la saison qu’avec les mots du poète, poète majeur des Lettres luxembourgeoises, en quête de « mots qui explosent et font trembler ». C’est à un rendez-vous avec Lambert Schlechter qu’invite le Printemps des Poètes-Luxembourg le mercredi 12 juillet à 19h au Théâtre national du Luxembourg à l’occasion de la parution de son dernier recueil Perles de pacotille sur le chapelet du silence aux éditions APIC / collection Poèmes du Monde dirigée par Habib Tengour. Le poète franco-algérien s’entretiendra avec le poète luxembourgeois et répondra lui-même à quelques questions. La soirée est organisée en collaboration avec le TNL et le soutien de l’Association Victor Hugo. Le recueil a bénéficié de l’aide de Kultur LX.

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Poète, essayiste et philosophe, Lambert Schlechter a publié une cinquantaine de livres, poésie, essais, récits, chroniques, nouvelles. Il a reçu de nombreuses récompenses dont le Prix Servais en 2007, le prix Birago Diop en 2010 et le Prix Batty Weber en 2014. Il est membre de l’Institut Grand-Ducal, Section des Arts et des Lettres. Outre Perles de pacotille sur le chapelet du silence, préfacé par Jean Portante, vient de sortir Fragments du journal intime de Dieu aux Editions L’herbe qui tremble.

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Habib Tengour qui s’exprime en prose et par le poème, oscille entre surréalisme et souffle lyrico-épique de la tradition poétique arabe. Il a publié une trentaine de livres et a reçu de nombreux prix dont le Prix Dante en 2016 et le Prix Benjamin Fondane en 2022. Il est le traducteur de l’Américano-Luxembourgeois Pierre Joris.

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Le contrebassiste Emmanuel Fleitz, un fidèle du Printemps des Poètes-Luxembourg, accompagnera l’échange entre les deux poètes.

Emmanuel Fleitz (c) Emilie Salquèbre

Rencontre avec Guy Goffette
à la galerie Simoncini

L’une des grandes voix de la poésie francophone, le Belge Guy Goffette, poète, romancier, essayiste, sera présent à la galerie Simoncini dimanche prochain 13 mars à 11h00. C’est son entrée dans la collection bibliophile des Éditions Simoncini avec Paris à ma porte, recueil accompagné de deux gravures originales de Vincent Gagliardi, qui nous permet cette rencontre avec l’un des plus éminents auteurs de cette francophonie que l’on fête en mars.

Né en 1947, tour à tour enseignant, libraire, éditeur et un temps imprimeur dans sa Gaume natale, mais avant tout poète et rapidement appelé à rejoindre les tout grands, il s’est installé à Paris, a rejoint le comité de lecture de Gallimard – qui ne veut pas le lâcher – et au fil du temps a publié une vingtaine de recueils, cinq romans, nouvelles, récits et livres d’artistes sans oublier de magistrales biographies dont un Verlaine dont une nouvelle édition est parue il y a quelques mois.

Guy Goffette a obtenu les prix les plus prestigieux, entre autres le Mallarmé, le Grand Prix de Poésie de l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre, le Prix Félix-Denayer de l’Académie royale de Belgique, le Prix Goncourt de la Poésie et tout récemment le Prix Max Jacob.

«La poésie qui souffle où et quand elle veut, se nourrit de détails de l’existence, tous ces petits riens où l’émotion a fait son nid et qui restent à fleur de peau longtemps…».

Guy Goffette

Des petits riens qui l’auront emmené autour du monde, engagé dans maints combats, qui nous aident à supporter «tout ce qui tient l’homme par le cœur au plus près de lui-même et des autres» et qui en ont fait ce poète majeur à retrouver dimanche 13 mars au Luxembourg.

Entrée libre. Matinée organisée dans le strict respect des mesures sanitaires.

Rencontre avec le poète
Esteban Charpentier

Le samedi 24 mars à neimënster (salle Dune) à 19h00

Esteban Charbentier, poète argentin

Alors qu’il prépare la 15e édition de son festival, le Printemps des Poètes -Luxembourg invite, dans le cadre de ses périphériques et en collaboration avec la revue Abril, à une rencontre avec le poète argentin Esteban Charpentier qui interviendra à Luxembourg quelques jours après son passage à Paris. Il sera accompagné de Cecilia Acevedo, traductrice de son dernier ouvrage.

Né à Buenos Aires en septembre 1958, Esteban Charpentier qui descend d’une famille franco-italienne enracinée en Argentine, est avocat et médiateur. Très concerné par les questions d’intégration sociale, il préside la Fondation PIBES qui œuvre à l’amélioration de la situation des enfants et adolescents en situation de pauvreté. 

Il publie dans de nombreuses revues, collabore aux suppléments littéraires de plusieurs journaux, a participé à plusieurs anthologies récemment Alexandrie, coordonnée par Mona Gamal El Dine et Villes/Ciudades, coordonnée par Pascal Mora, aux Éditions Unicité / 2021. Il a lui-même co-édité les 3 volumes de l’Anthologie des cinq continents et a lancé l’émission de radio Denserio destinée à amener le public à la poésie. Les poèmes d’Esteban Charpentier sont traduits en de très nombreuses langues dont l’anglais, le français, l’italien et l’arabe.

Derniers ouvrages :

  • París-Paris recueil bilingue traduit par Cecilia Acevedo et illustré par Paula Noé Murphy. Ed. Unicité / 2022
  • Los que el viento se llevó / (Ceux que le vent a emportés), recueil sous forme de BD, illustré par Nicolás Solé. Ed. Tequisté / 2021
  • Grandes Éxitos Volume 1, Esteban Charpentier et Héctor Urruspuru, Ed. Tequisté / 2020.

Italo-argentine, née à Buenos Aires en 1956, Cécilia Acevedo est commissaire d’expositions et gestionnaire culturelle indépendante. Elle collabore à de nombreux projets pédagogiques en direction des jeunes et des personnes dépendantes.

La soirée sera animée par Paca Rimbau Hernández, traductrice, membre du comité d’Abril et du Cercle Culturel Espagnol Antonio Machado.

Organisé par le Printemps des Poètes-Luxembourg en collaboration avec la revue Abril et avec le soutien de neimënster.

Langues: français/espagnol

Entrée libre dans la limite des places disponibles
Réservation obligatoire : contact@neimenster.lu
Tel: +352 / 26 20 52 1

Grande rencontre avec Habib Tengour

Photo : Pierre Joris

Habib Tengour est l’un des grands auteurs maghrébins de langue française. Il vit entre Paris, Constantine et Mostaganem où il est né en 1947. Poète lyrique et ludique, il s’exprime tant en prose que par le poème et son écriture oscille entre surréalisme et souffle lyrico-épique de la tradition poétique arabe. Il mêle les époques et les lieux, les noms illustres et sa propre biographie. Il a publié plus d’une vingtaine de livres dont récemment Le Tatar du Kremlin aux éditions Phi. Il est traduit en allemand, anglais, arabe, italien, néerlandais et il traduit lui-même des poètes de langue anglaise, américaine ou arabe. Il a coordonné l’équipe de recherche franco-algérienne qui a travaillé à l’édition des œuvres complètes de Mohammed Dib (parues en 2017) et a lancé cette année « Poèmes du monde » (éditions APIC), première collection algérienne consacrée à la création poétique plurilingue (langue originale / traduction française). En 2016, Habib Tengour a reçu le Prix européen de poésie Dante pour l’ensemble de son œuvre.

Avec la participation de Jean Portante, poète, et Emmanuel Fleitz, contrebassiste.

Ce Tatar-là n’a pas quatre dromadaires pour voyager
Ce qu’il a coutume de dire Non sans pointe d’ironie
— il y a de l’agacement à se répéter
Justifier son immobilité
Donner toutes sortes d’explications
Personne ne les demande
N’est-ce pas là survivance de quelque atavisme
Nomadiser est un art le chameau indispensable.

Le Tatar du Kremlin, éditions Phi, 2018

Lundi 21 janvier à 20 heures, au Théâtre national du Luxembourg, 194, route de Longwy, L-1940 Luxembourg.

Entrée libre.