Le Printemps des poètes – Luxembourg et la galerie Simoncini convient amatrices et amateurs de poésie à une lecture-rencontre avec Hélène Tyrtoff à l’occasion de la sortie de son dernier livre Jonas Luxembourg aux éditions Phi.
Après les remarqués Corps expéditionnaire et Mars, Hélène Tyrtoff, désormais réinstallée en banlieue parisienne, revient sur son séjour luxembourgeois dans un troisième livre. À mille lieues de l’anecdotique récit de vie, Jonas Luxembourg porte en lui une véritable puissance d’émotion… en même temps qu’un profond goût de terroir.
Tu es assise, jeune fille, tu es ma fille dans un terrain vague, tu fumes une cigarette roulée toi-même, avec filtre — blanc contre tes dents. Il fait noir, j’écris et ainsi, l’incandescence au bout de tes doigts. Un autre pays ce noir pour te voir car il porte. Toi, silence — il grésille, filtre rouge, tu souffles dans tes doigts.
Jonas Luxembourg, éditions Phi, 2018
Dimanche 2 décembre 2018 à 11 heures, à la galerie Simoncini, 6, rue Notre-Dame, L-2240 Luxembourg.
Entrée gratuite, pas de réservation nécessaire. Verre de l’amitié et dédicaces après la lecture.
Un voyage poético-musical pour une voix et un piano, où l’imaginaire tient lieu de déplacement.
Quelque part, un ailleurs lointain ou proche. Un détenu écrit. Pourquoi est-il enfermé ? Le sait-il lui-même ? Il nous dit la prison, les gardiens, la nourriture, la maltraitance, les codétenus. D’abord avec réalisme. Et puis les traits des jours gravés sur les murs l’emportent. Il déploie les ailes du passé, transforme la routine des heures et l’humiliation quotidienne en odyssée, se rêve non seulement en dehors de ces murs, mais aussi au-delà de son corps. Pour un avenir qui plane. Pour un présent à transcender.
Les mots se feront tantôt durs, crus, violents, tantôt ironiques, doux, évanescents, alors que seront explorées toutes les facettes de l’âme du protagoniste. Car on n’enferme pas une âme de poète. Comme un miroir résolument moderne, ce sont des œuvres majoritairement composées au XXe siècle qui accompagneront cette épopée des sens. Intimes ou tonitruantes, elles se mêleront à la voix, presque en permanence, dans un spectacle qui sera à la fois lecture poétique et récital de piano.
Texte et voix : Florent Toniello Conception musicale et interprétation : Jean Hilger Œuvres de Schönberg, Scriabine, Glass, Janáček, Kurtág, Satie, Cowell, Prokofiev, Bartók, Poulenc, Ligeti et Bach
Vendredi 21 septembre 2018, 19 h 30, à la chapelle de neimënster, 28, rue Munster, L-2160 Luxembourg.
Entrée libre.
Organisation : Amicale des Français à Luxembourg avec le soutien du Printemps des poètes – Luxembourg et neimënster, sous le haut patronage de l’ambassade de France.
Le festival du Printemps des poètes – Luxembourg, du 15 au 17 juin 2018
Le temps d’une soirée sous les étoiles, les poétesses et poètes deviennent des rock stars ! Pour cette onzième édition du Printemps des poètes – Luxembourg, si les cieux sont cléments, une dizaine de voix éclectiques investiront notre grande scène en plein air pour y faire résonner toute la diversité de la poésie d’Europe et d’ailleurs. Elles seront rejointes par les jeunes talents distingués par le traditionnel concours « Jeune printemps »… car la relève locale ne manque pas de panache. Comme un prélude à ce feu d’artifice des vers, dans la semaine qui précède, la presse ouvrira grand ses pages aux strophes. Un Printemps des poètes véritablement ardent.
Vendredi 15 juin 2018 neimënster – 28, rue Munster – Luxembourg
Les jeunes à la rencontre des poètes : journée d’échanges à neimënster, stand de livres tenu par la librairie Ernster, espace de lecture pour enfants.
12 heures : brunch poétique à la brasserie Wenzel. Venez rencontrer les poètes et poétesses ! Réservation recommandée au +352 26 20 52 981.
15 heures et 16 h 30 : ateliers d’initiation à l’illustration poétique à partir de 8 ans avec l’artiste illustrateur Alvaro Marzan et la poétesse Corina Moscovich. 12 enfants maximum (réservation recommandée au +352 26 20 52 1 ou contact@neimenster.lu).
15 heures et 17 heures : à partir de 12 ans, workshops poetry slam (réservation recommandée au +352 26 20 52 1 / contact@neimenster.lu) par le Géisskan Kollektiv.
À partir de 20 heures : grande nuit de la poésie sur le parvis de l’abbaye, avec Evelyn Schlag, Simon Raket, Maria Cabrera, Jean-Paul Klée, István Turczi, Nico Helminger, Corina Moscovich, Hester Knibbe, Justyna Bargielska et Filipa Leal. Encadrement musical par United Instruments of Lucilin (André Pons-Valdès, violon, Stefan Scheib, contrebasse, Sophie Deshayes, flûte, Guy Frisch, percussions), danse par Oussy, lecture des lauréats du concours Jeune Printemps. Boissons et spécialités italiennes à déguster toute la soirée.
Dimanche 17 juin 2018 Galerie Simoncini – 6, rue Notre-Dame – Luxembourg Matinée poétique à 11 heures avec Evelyn Schlag, Simon Raket, Maria Cabrera, Jean-Paul Klée, István Turczi, Nico Helminger, Corina Moscovich, Hester Knibbe, Justyna Bargielska et Filipa Leal. Verre de l’amitié offert à l’issue de l’événement.
Église protestante – 5, rue de la Congrégation – Luxembourg 17 heures : concert poétique « Amour » du chœur de l’Université du Luxembourg sous la direction de Julia Pruy. Programme : Arbeau, Barber, Brahms, Debussy, Deprez, Di Lassus, Dowland, Elgar, Orff , Poulenc.
Simon Raket est né il y a quarante deux ans à Bruxelles.
Après une jeunesse hip-hop et tumultueuse, il sera formé par Frédéric Dussenne aux Conservatoires royaux d’art dramatique de Bruxelles et de Mons, dont il sortira en 1998 avec un premier prix en poche.
Après avoir joué durant quelques années dans différents théâtres et compagnies bruxelloises, Simon s’exile à Liège, puis dans le fond de l’Ardenne, sans doute pour fuir la ville, le brasier… et trouver le calme.
Pendant 15 ans, sa vie se divisera en deux parties entre le cinéma (assistant-réalisateur pour Bouli Lanners, Lucas Belvaux, Philippe Falardeau…) et l’organisation d’ateliers, destinés à des personnes considérées comme « en difficulté sociale », utilisant le cinéma de création collective comme vecteur d’insertion.
Et toujours, l’écriture. Constamment, compulsivement.
Des mots rythmés, taillés dans la roche pour être crachés dans le cœur des gens.
Bien que caché au fond de l’Ardenne belge, le hip-hop finira par le rattraper en 2012, lorsqu’il rejoindra le combo Rap-Jazz SPEAKEASY, big band rassemblant 7 jazzmen et 11 MC’s, et aujourd’hui malheureusement disparu.
En 2015, Simon sera lauréat du prix littéraire « Paroles Urbaines » de la Fédération Wallonie-Bruxelles, champion de Belgique et vice-champion d’Europe de slam.
Simon dirige aujourd’hui Lezarts Urbains, la plus ancienne structure de soutien au mouvement hip-hop en Belgique.
Trois secondes
Au début de la première seconde avant que la tôle ne gronde, Que dans un long glissement vrombissant le monde ne fonde dans l’ombre, j’ai ouvert les yeux. J’ai ouvert les yeux et la calandre du camion se jetait devant moi, aveuglante et énorme comme une falaise de baie de somme, un Cap blanc-nez se ruant sur moi, couleur grand blanc mangeur d’homme juste devant mes mains sur le volant. Mon pied a commencé sa course vers le plancher et lentement, j’ai vu mes lunettes quitter l’arrête de mon nez est traverser l’habitacle comme en apesanteur… je me suis dit… c’est comme ça ? C’est comme ça que ça qu’ils finissent, mes 120 kg de viande ? Mes humeurs intérieures entre carter et radiateur, NON MAIS QUELLE FIN DE MERDE, PUTAIN ! ça valait bien le coût d’arrêter de fumer ! ça valait bien le coût de flipper comme un malade à l’idée d’avoir 40 ans, ça valait bien le coup les errements, les erreurs, les envies, les projets, ça valait bien le coût les lendemains qui chantent, retaper la salle de bain pour ne pas la finir, ça valait bien le coût de se battre à coup d’avocats hors de prix contre ces enculés de l’électricité! Ça valait bien le coup de bosser comme un malade pour aller s’endormir comme un con au volant! Quand je pense que j’ai même pas bu… J’aurais voulu des bitures par paquets, d’la bombe de dancehall et des banquets À 2h30 sur la E40, ce que mon avenir peut me manquer… Au début de la 2ème seconde, tandis qu’autour de moi la tôle grondait le monde explosait dans les pattes tandis que mon pare-brise éclatait, a l’instant précis où mes lunettes venaient s’y écraser Je me suis dit « on dirait que c’est les lunettes qui ont pété le pare-brise, c’est marrant »… Je me suis dit pourquoi, putain? Pourquoi pas d’un bête cancer de con, de la prostate ou du colon, pourquoi j’ai passé autant de nuits à cultiver des salades sur mon GSM au lieu d’écrire ce grand roman révolutionnaire que je m’étais promis de donner au monde, pourquoi j’ai jamais fait l’amour avec deux femmes à la fois, pourquoi j’ai jamais été foutu de sortir un putain d’album? Quelqu’un peut m’expliquer ce que je vais foutre avec mes 12 600 points carrefour et comment j’ai fait mon compte pour avoir si peur de devenir vieux ?? Abruti ! Je veux devenir vieux, la putain d’sa mère ! Je prends tout ! Je prends le Parkinson, les couches culottes et l’Alzheimer Je veux me baver dessus, sucer des bombons imaginaires, Je veux devenir un poids pour tout le monde, qu’on sache plus ou me foutre et que mes arrières petits enfants se demandent quand est-ce que le vieux va bien pouvoir crever. Au début de la troisième seconde, Tandis qu’autour de moi le monde s’éteignait tandis que le dossier brisé de mon siège à travers le volant me projetait J’ai pensé à la mer, ma belle à ton corps, au ciel À la saveur de la crème sur tes coups d’soleil j’ai pensé… comme je t’aime, mon fils. Là, dans le temps suspendu, dans le métal broyant , j’ai eu envie de ses bras, de l’absolue tendresse de ses mains et de son souffle dans mon cou, envie de le couvrir d’amour et de salive une dernière fois, et tandis que le moteur traversait le tableau de bord en engloutissant mes jambes, j’ai eu envie de lui demander pardon. Pardon. Pardon de partir mon petit garçon. Pardon de partir par distraction sans t’avoir donné les armes qu’il faut pour le combat qui s’annonce. Car un jour tu devras te battre, mon beau. Te battre pour toujours et jusqu’à ton dernier souffle contre les armées de la connerie, de nos peurs et de nos certitudes. Combattre comme un lion pour rester libre et tendre dans ce monde pleins de camions. Doute toujours. Aime toujours. Crie au monde ces doutes et ces amours parce que le monde n’a besoin que de ça. J’aurais voulu des bitures par paquets, d’la bombe de dancehall et des banquets. À 2h30 sur la A40, ce que mon avenir peut me manquer…
Nico Helminger est né en 1953 à Differdange au Luxembourg, pays qu’il quitte en 1973 pour y revenir en 2000 avec dans ses bagages (entre autres) des pièces de théâtre, des pièces radiophoniques, des livrets d’opéra, des récits, des romans et des livres de poésie. Il écrit en allemand et en luxembourgeois.
En 2008 il reçoit le prix Batty Weber pour l´ensemble de son œuvre. Publications récentes : Ursprung, poésie, 2013, Abrasch, poésie, 2013 (prix Servais 2014), Autopsie, roman, 2014, Be Our Guests, théâtre, 2015, Et le jour prend forme sous ton regard, poésie, théâtre, danse, 2016, Flakka, récit, 2016, Aricia, théâtre, 2017, Kuerz Chronik vum Menn Malkowitsch sengen Deeg an der Loge, roman, 2017 (prix Servais 2018)
dort
schwarzbrühig tropft’s aus den leitungen auf schwamm und kabelnest, das gebiss der räder, gefüllt mit dem lärm vergangener mahlzeiten, ragt dunkel und nutzlos, dort, wo unterm spatzengitter hohl die rinnen im wind pfeifen und manchmal ein süchtiger auftaucht, um das blei aus der farbe zu saugen, dort, wo den kindern fledermäuse gezeigt werden und ölverschmierte hände, aus denen einmal die zukunft zu lesen war, wo in der früh hüftarme models herbstkleider ins rostrot der montage tragen und fotografen ihre linsen anhauchen, dort wuchs damals das brot, heisst es. aber das brot hat viele namen, und so weiss man nicht genau, was alles sich abspielte dort, bevor vom zerfall die rede war
Maria Cabrera Callís (Girona, Catalogne, 1983) est diplômée en Philologie catalane.
Elle travaille actuellement comme correctrice et traductrice pour plusieurs maisons d’édition, une profession qu’elle combine avec l’enseignement au département de philologie catalane de l’université de Barcelone, et la rédaction de sa thèse de doctorat en phonologie. Ses livres publiés jusqu’à présent sont: Jonàs (prix Amadeu Oller pour les jeunes poètes inédits, 2004), La matinada clara (2009) et La ciutat cansada (prix Carles Riba, 2016). Elle fait partie, en tant que rhapsode, des formations musicales El pèsol feréstec et Vladivostok et co-organise le fanzine littéraire autogéré Cor pelut.
DISPOSITION NATURELLE
« Ce sera plus naturel pour moi, de reposer » Sylvia Plath (in « Arbres d’hiver », poésie/Gallimard, traduit de l’anglais par Françoise Morvan et Valérie Rouzeau)
« et une tendre inclination au péché… » Miquel Bauçà
Le vent incline les arbres comme la soif les personnes. Les marbres des comptoirs des bars de Barcelone supportent ce poids : le poids des personnes inclinées par l’anxiété le poids de tout le vent qu’hors des maisons fait crisser des charnières peigne les acacias et dessous les ramblas dedans les égouts inquiète et remue les rats.
Poète et écrivaine, Justyna Bargielska (1977) fut entre autres lauréate du prix littéraire Gdynia (deux fois) et du Concours littéraire de la Société polonaise des éditeurs de livres (2010). Nominée au prix littéraire Wisława Szymborska de Varsovie, du Passeport de Polityka, prix Silesius, Gryfia et prix Nike (trois fois), Justyna Bargielska a présenté la première de son monodrame Clarissima au théâtre Witkacy à Zakopane et Moja pierwsza śmierć w Wenecji (« Mon premier amour à Venise ») au Théâtre dramatique de Varsovie. Justyna a également publié, en collaboration avec l’illustratrice Iwona Chmielewska, l’ouvrage Obie et Siedem pierwszych przygód Rozalii Grozy. Ses textes ont été traduits en anglais, russe, allemand, français, slovène, néerlandais, tchèque, slovaque et ukrainien.
Dans sa poésie, de Dating sessions, China Shipping, Dwa fiaty, Bach for my baby et Nudelman en passant par sa prose Obsoletki et Małe lisy, Bargielska associe souvent la mort à la corporéité, tout en combinant la discrétion et un sens profond de l’art dramatique. La marque de son œuvre est également une métaphore qui utilise de manière inattendue des noms concrets, menant les poèmes de Bargielska vers un surréalisme qui n’échappe pas à la vie quotidienne, et représente une valeur rare dans la poésie contemporaine.
Hanneton
Il n’y en avait qu’un, et déjà mort écrasé par quelqu’un sur la première marche en partant du bas, ou la dernière en partant du haut. Étalé là, il dégoulinait. Ma fille m’a demandé si c’était à lui que je pensais quand je parlais des merveilles du printemps et d’une nouvelle vie. On allait quelque part, et autour de nous c’était comme après la grande guerre des champignons : rien n’avait changé, mais rien n’était pareil. Oui, c’est à lui que je pensais, un peu, beaucoup, passionnément. Et regarde le résultat. Le soir quelqu’un l’a balayé. Peu l’auront vu, moi, ma fille et le balayeur. Le plupart d’entre nous sont encore vivants, et quelques uns sont morts
Jean-Paul Klée est né à Strasbourg en 1943. Son père, brillant normalien, ami de Jean-Paul Sartre et de Simone Weil, très tôt entré dans la Résistance, sera fusillé au camp du Struthof. Après des études de lettres à l’université de Strasbourg, Jean-Paul Klée se dirige vers l’enseignement. De 1971 à 1979, il enseigne à Saverne. Après une étape à Strasbourg, il est professeur à Givors.
Jean-Paul Klée a publié en 1970 son premier recueil, L’été l’Éternité, puis La Résurrection alsacienne (1977), Requiem sur l’Europe à son lit de mort (1983) et Poëmes de la Noirceur de l’Occident (1998). Militant antinucléaire et écologique de la première heure, il a sacrifié beaucoup de son énergie, mais aussi sa carrière, à dénoncer les « lycées Pailleron ».
Parmi ses nombreux textes militants citons la Lettre au jeune Fabien sur les douleurs de notre temps, avec une Prière et un Appel . à . tous . contre . la . bombe . atomique (1979).
Après un bref séjour à Paris, il partage depuis de nombreuses années, son temps entre Strasbourg et Obernai.
Il a publié en 2001 aux éditions de la Nuée-Bleue, à Strasbourg, un merveilleux petit ensemble de proses, Rêveries d’un promeneur strasbourgeois, qui devrait constituer un véritable livre de chevet pour tous les admirateurs de cette ville magique.
La poésie de Jean-Paul Klée a été remarquée par les meilleurs critiques de France. Le site Poezibao estime que c’est l’une des plus originales de notre temps. Tout y circule à fleur de feuillet, même l’érotisme, le désarroi social et la crise mondiale. Enfin une poésie pour les âmes d’aujourd’hui.
au secours !…
In memoriam Raymond KLÉE (1907-1944) Compagnon de SARTRE à Berlin
k’obscürément la vie méan= dreuse sinüait parmi la rivière vif-argent & nül n’avait D’ABSOLU… Le fleuve Rien N’absorbera pas notre folie… L’Humanité peu à peu elle se ② détruit nékrosant la fleur De sa bonne-foi !… Je n’étais k’ombre vermisseau & colibri obsédé par l’Azür Oh faiblardes minoteries, Dont l’âme parfois s’éprenait… ③ L’immonde maquereau ki un jour anéantira le monde entier a-t-il déjà mis son épouvantable pié parmi nous ?… l’apercevez-vous Assis DANS LA MAISON NOIRCIE & va-t-il jeter sür la KORÉE-dü-NORD ④ 50 bombes nucléaires ●●●●● N’en parlons pas Ne faisons rien (même pas 1 pas ou 2)… Rien !… Sürtout ne bougez pas ?… Serions-nous donc les complices de l’HORREUR qu’on aperçoit qu’elle vient ⑤ SUR NOUS TOUS !!!… Or je n’avais nül recours que de crier AU SECOURS●●● Et demain 500 millions d’entre nous descendront-ils DANS LA RUE pour manifester ⑥ Contre la guerre ki vient